Les 5 phases du saut d’obstacles – Extrait du magazine Pet Yolo

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Pour comprendre comment obtenir un meilleur résultat sans se soucier de voir les foulées, il est utile de décomposer le saut en cinq phases de saut : l’approche, le décollage, dans les airs, l’atterrissage et l’escapade.

Vous devez garder à l’esprit que tous les sauts s’articulent autour de deux qualités : la ligne et le rythme. Cela suppose que tous les sauts seront effectués au galop. Le mot « allure » décrira la vitesse et la qualité du galop. Regardons de plus près les phases de saut.

Phase 1 : L’approche

La première phase est très importante et comporte plusieurs volets.

La ligne : Dans les premiers stades d’apprentissage, les concepteurs de parcours établiront des lignes simples, laissant normalement aux cavaliers suffisamment de temps entre les sauts pour retrouver la qualité du galop avant la prochaine clôture. Au fur et à mesure que l’éducation du cheval et du cavalier s’améliore, les sauts viendront plus rapidement et les lignes deviendront plus difficiles à franchir avant même que vous ne vous présentiez à une clôture.

Il est dans l’intérêt de chacun d’essayer de simplifier chaque ligne. Comme en dressage, il y a des lignes qu’il faut suivre, mais contrairement au dressage, il y a beaucoup de choix lors de la négociation d’un parcours d’obstacles : des lignes qu’il est possible de faire, des lignes à partir desquelles le cheval saute mieux et des lignes qui font gagner du temps. Chaque ligne choisie doit avoir une logique et un plan, non seulement parce que c’est ce qui est attendu, mais parce qu’elle convient au cheval et au cavalier.

Allure et allure : Pour la plupart des sauts, l’allure est le galop. Quelle que soit la ligne choisie, le galop doit être de la meilleure qualité possible pour donner au cheval les meilleures chances de sauter le saut. La démarche doit être ininterrompue, donc les virages serrés et les rééquilibrages évidents doivent être évités.

Compter les trois dernières foulées est également improductif, car cela conduit souvent à « trois, deux, un… oh, tirez ! » Si vous savez que vous allez avoir raison lorsque vous commencez à compter, cela ne sert à rien de compter. Si vous ne savez pas où vous êtes, alors compter ne vous aidera pas !

Ne comptez pas.

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Le cheval doit être autorisé à se concentrer uniquement sur le travail à accomplir, celui de sauter. En lui donnant le sentiment d’aller quelque part, cela améliore son adhésion au processus. Visuellement et mentalement, le cheval doit sentir – et, si possible, voir – qu’il y a un plan et qu’il y a sa part.

Phase 2 : Le décollage

C’est toujours une source d’angoisse, mais ce n’est pas nécessaire si l’approche a été bonne. Il se passe beaucoup de choses en ce moment et le partenariat doit savoir qui fait quoi.

◆ Quand la responsabilité passe-t-elle du cavalier au cheval ?
◆ Qui fait quoi ?
◆ Que doit-il se passer ?
◆ Direction à l’atterrissage ?
◆ Que se passe-t-il si … ?

Vous êtes aux commandes à tout moment mais devez sentir le cheval s’intéresser et finalement prendre le dessus dans les dernières foulées avant un saut. Il est important de s’assurer que le cheval le fait, car c’est son travail. Certains chevaux sont plus aptes à prendre cette décision que d’autres. Vous pouvez aider à la prise de décision, mais vous ne devez pas prendre la décision pour le cheval. C’est une ligne fine.

Au moment du décollage, vous pouvez transmettre tranquillement la direction à l’atterrissage.

Cela ne doit pas être fait de manière trop agressive, sinon cela interrompra le saut, juste assez pour donner une indication au cheval. Le scénario « et si » se produit lorsque le cheval ne prend pas de décision. Vous devez essayer de le sentir avant qu’il ne se produise pour éviter un arrêt ou un renversement.

Le cheval a besoin de rappeler que c’est son travail de faire un plan et de sauter proprement.

Cela peut être fait avec un coup de pied, une tape avec le bâton ou un grognement. Il doit être quelque chose pour attirer rapidement l’attention du cheval. Lorsque l’exercice est répété, vous devez vous attendre à ce que le cheval fasse un effort pour sauter. Il doit être clair qu’au décollage, on s’attend à ce qu’il élabore et exécute un plan.

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Les avantages de cette co-responsabilité sont nombreux. Le cavalier sait qu’un bon galop vous placera dans une zone raisonnable et que le cheval prendra ensuite le relais pour faire les réglages fins pour sauter l’obstacle. Vous ne devez pas prendre le pas sur le processus de réflexion du cheval lors de l’appel, ni vous laisser distancer.

C’est un moment à pratiquer sur de petits sauts pour développer cette sensation. Une fois atteint, la récompense est un sentiment d’être dans un véritable partenariat.

Phase 3 : Dans les airs

C’est le moment pour vous d’éviter de distraire le cheval, de rester en équilibre et d’interférer le moins possible. Le cheval essaie de sauter la clôture et n’a pas besoin que vous jetiez votre poids.

Pour rester en équilibre, il faut un poste avec une base solide. Tout mouvement nécessaire de votre part doit être conforme à ce que le cheval doit faire pour sauter la clôture.

Négocier une clôture de 3 pieds est différent de sauter de plus de 5 pieds. Dans les airs, c’est aussi un moment où le sens de la marche peut être confirmé au cheval, après que vous le lui ayez déjà indiqué au décollage. Vous devez regarder où vous voulez aller, offrir la rêne principale et exercer une pression sur l’étrier, « entrant » dans la nouvelle direction.

Phase 4 : L’atterrissage

Cette phase est plus importante que beaucoup de coureurs ne l’imaginent. Vous devez rétablir la responsabilité de la phase suivante – l’escapade – et rester en équilibre.

Rester sur le dos du cheval et être subtil avec les aides lorsque vous reprenez vos responsabilités peut être un défi. Le cheval doit suivre et s’assurer que ses pattes arrière ont franchi la clôture, vous ne devez donc pas perturber ce processus.

La première foulée après l’atterrissage doit être positive pour s’assurer qu’elle n’est pas courte ou qu’elle manque d’énergie. Trop de « drive » gâche cette foulée ; trop peu, et la qualité de l’escapade s’en trouve diminuée.

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Les poteaux peuvent être utiles pour aider à cela. Placez un poteau entre 12 et 14 pieds de la base du côté d’atterrissage du saut. Attention à ne pas le mettre plus près, car cela pourrait inciter le cheval à le sauter. Placez un deuxième poteau à 12 pieds de plus. Cela améliorera la qualité des deux premières foulées de l’escapade.

Phase 5 : L’escapade

La première foulée après la clôture devrait toujours être bonne car cela fournit un bon début pour le reste de l’escapade. L' »ordre » total au galop peut prendre deux ou trois foulées, mais plus tôt vous avez rétabli le galop, mieux c’est, car cela devient l’approche du saut suivant, et les phases de saut recommencent.

Comme le démontrent ces cinq phases de saut d’obstacles, il y a un transfert continu de responsabilité entre les deux partenaires, le cheval et le cavalier. Pour que cela se passe bien, la pratique est nécessaire et la clarté de ces rôles doit être établie. Tout manque de clarté conduit à la confusion, qui, à son tour, conduit à de mauvais sauts et à une perte de confiance.

Extrait avec la permission de « Two Brains, One Aim », publié par Trafalgar Square Books (www.horseandriderbooks.com).

Eric Smiley est un coureur de compétition qui a représenté l’Irlande au niveau olympique. Il a entraîné l’équipe belge de concours complet pour les Jeux olympiques de Londres en 2012 et est juge de niveau FEI. Smiley est un auteur et parcourt le monde pour aider les cavaliers professionnels et amateurs à atteindre leurs objectifs. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.ericsmiley.co.uk.

Cet article sur les 5 phases du saut a été initialement publié dans le numéro de septembre 2019 du magazine Pet Yolo.

Lectures complémentaires

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  • Travail en grille pour un meilleur saut

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