Les examens de bien-être du printemps et de l’automne sont un moment idéal pour que votre vétérinaire apprenne ce qui est normal pour votre cheval.
Un cheval en bonne santé est un cheval en bonne condition physique, avec beaucoup d’énergie et un pelage brillant. C’est une photo d’un cheval qui se sent bien. Regardons quelques mesures que vous pouvez prendre pour garder votre cheval en bonne santé.
ÉTAPE 1 : L’examen de bien-être
Habituellement, un examen de bien-être est un examen de routine au printemps et à l’automne effectué au moment des vaccinations semestrielles. Les vétérinaires équins sont à l’écoute pour relever des détails subtils sur un cheval que vous ne remarquerez peut-être pas. Et un examen de bien-être effectué deux fois par an donne une bonne base de comparaison ; n’avoir votre vétérinaire qu’une fois par an signifie que vous pourriez manquer l’occasion d’attraper tôt certains problèmes de santé courants.
La détection précoce des problèmes est particulièrement importante pour le cheval senior, et il doit être examiné plus souvent, dans certains cas trois à quatre fois par an. Ce calendrier permet une détection et une surveillance précoces de la maladie de Cushing, des dysfonctionnements rénaux ou hépatiques, des boiteries chroniques et des problèmes nutritionnels. Cela garantit également une attention appropriée aux besoins accrus en soins dentaires du cheval plus âgé.
De plus, un examen de bien-être offre la possibilité d’établir un partenariat avec votre vétérinaire, tout en permettant à votre vétérinaire de se familiariser avec votre cheval. Une fois que vous avez établi une relation avec votre vétérinaire, il est plus facile de lui faire part de vos inquiétudes, telles qu’une perte d’appétit, une lenteur ou une légère toux.
ÉTAPE 2 : Vaccinations
Avant que le temps chaud n’apporte une saison d’équitation active, c’est le moment idéal pour faire venir votre vétérinaire pour l’examen annuel de printemps et la visite de soins de santé de votre cheval. Les vaccinations appropriées seront administrées, y compris les vaccins de base ; il est important que chaque cheval en ait au moins une fois par an, quelle que soit sa situation géographique ou son utilisation sportive. Ces principaux vaccins comprennent le tétanos, l’encéphalomyélite équine orientale et occidentale (EEE et WEE), le virus du Nil occidental (VNO) et le virus de la rage. Les vaccins contre les virus respiratoires sont également importants, surtout si votre cheval assiste à des événements où se mêlent des chevaux de nombreux endroits.
Un cheval doit également recevoir d’autres vaccins contre les maladies à haut risque dans votre région. Certains vaccins nécessitent des rappels semestriels ; les poulinières et les poulains ont d’autres considérations particulières. Collaborez avec votre vétérinaire pour adapter une stratégie aux besoins spécifiques de votre cheval en fonction du risque d’exposition.
ÉTAPE 3 : Biosécurité
Les vaccins ne sont qu’une partie de l’artillerie contre la maladie. Il est également important que vous mettiez en œuvre de bonnes stratégies d’élevage de chevaux et de biosécurité sur votre ferme afin de minimiser davantage les risques. Considérez ce que font vos chevaux, où ils voyagent et comment ils pourraient être exposés. Les mesures de biosécurité aident à prévenir les éclosions de maladies sur votre ferme. Certaines stratégies valables incluent:
- Avant d’admettre un cheval dans votre ferme, exigez un test Coggins négatif actuel pour l’anémie infectieuse équine. De plus, le cheval doit recevoir une inspection de santé vétérinaire et un certificat dans le délai immédiat (72 heures) avant d’entrer dans vos locaux. Si vous déplacez votre cheval, respectez ces politiques au nom de tous les chevaux à l’écurie où votre cheval ira.
- Tous les chevaux entrants doivent être à jour sur leurs vaccinations, en particulier celles contre les maladies contagieuses, et doivent être à jour sur le contrôle des parasites. Faites effectuer des tests de diagnostic supplémentaires avant l’arrivée, en particulier si le cheval a des antécédents médicaux inconnus ou une maladie ou une exposition récente. Par exemple, la détection d’un porteur de Streptococcus equi (étrangle) se fait par culture bactérienne d’un échantillon de prélèvements nasopharyngés.
- Isolez tous les nouveaux arrivants pendant deux à trois semaines à une distance suffisante des chevaux résidents. Désignez les limites d’isolement avec des panneaux et des marquages clairs. De même, les chevaux résidents qui voyagent vers et depuis les événements d’entraînement et de compétition doivent être hébergés dans des zones séparées des chevaux résidents qui ne voyagent pas.
- Élaborez un plan qui empêche le contact entre les chevaux en quarantaine et les chevaux en bonne santé à la ferme grâce à une séparation physique et en limitant qui ou quoi entre en contact avec les chevaux isolés. Cela comprend les gardiens, les vétérinaires, les maréchaux-ferrants, les formateurs, les fournisseurs, les équipements et les véhicules. Tout l’équipement, les outils, la litière et les contenants d’alimentation des nouveaux arrivants doivent être séparés de ceux des chevaux résidents.
- Surveillez attentivement et quotidiennement les chevaux isolés et ceux qui reviennent après avoir côtoyé des chevaux extérieurs pour détecter tout signe de maladie. Prendre la température rectale deux fois par jour ; recherchez une toux, un écoulement nasal, des selles molles ou de la fièvre, et enregistrez tous les résultats dans un journal quotidien.
- Vous devez également utiliser un insectifuge ou des masques et des draps anti-mouches pour repousser les insectes piqueurs, prévenir l’irritation des yeux et minimiser les maladies transmises par les insectes comme la fièvre du pigeon, le VNO, l’EEE et l’EEO.
ÉTAPE 4 : Contrôle des parasites
Une autre étape importante dans la gestion de la santé de votre cheval est le contrôle des parasites internes. La meilleure approche consiste à savoir quels médicaments vermifuges sont efficaces sur votre ferme.
Vous devrez également déterminer la fréquence de vermifugation de chaque cheval, car les individus varient. Pour ce faire, demandez à votre vétérinaire d’effectuer un test de réduction du nombre d’œufs fécaux (FECRT) une ou deux fois par an. Cela vous indiquera combien d’œufs par gramme (EPG) sont présents dans les matières fécales avant et après le déparasitage avec un produit particulier. La vérification de la charge d’œufs de chaque cheval permet d’identifier les chevaux dont le nombre d’œufs est faible, modéré ou élevé, et peut être utilisé pour identifier la classe de médicaments vermifuges la plus efficace à utiliser sur cette propriété.
Suivez ces stratégies supplémentaires pour aider à minimiser la charge parasitaire interne de votre cheval :
- Retirez le fumier des enclos au moins deux fois par semaine pour éliminer les œufs de parasites avant qu’ils ne se transforment en larves infectieuses.
- Gardez un petit nombre de chevaux par pâturage afin qu’ils puissent éviter de paître près des zones de fumier.
ÉTAPE 5 : Soins de stabulation
Les conditions de vie de votre cheval ont beaucoup à voir avec sa santé. Maximisez la ventilation de votre étable pour améliorer la qualité de l’air qu’il respire. Les vapeurs d’ammoniac dans une étable fermée sont particulièrement nocives pour les voies respiratoires.
La poussière de foin peut également défier les voies respiratoires. Lors de l’achat de foin, secouez un ou deux flocons pour examiner la quantité de poussière. Vérifiez que le foin a été bien séché dans le champ et mis en balles avec un minimum d’humidité, ce qui peut provoquer la croissance de moisissures. De plus, protégez vos zones de stockage de foin et d’aliments contre l’humidité excessive. Une telle attention aux détails minimise le risque de contamination par les moisissures pouvant causer des problèmes respiratoires allergiques. Fournir du foin d’excellente qualité rapporte des dividendes sur la santé respiratoire, intestinale et globale.
Une bonne ventilation est importante dans toute étable et maintiendra les voies respiratoires équines en bonne santé.
Un autre élément essentiel pour garder votre cheval en bonne santé est l’accès à de l’eau propre à tout moment. Pendant les mois d’hiver, cela signifie également l’accès à de l’eau sans glace. Un cheval qui arrête de boire est plus susceptible de souffrir de coliques d’impaction, ou peut diminuer sa consommation d’aliments. En été, comptez sur votre cheval pour boire 10 à 20 gallons par jour ; en hiver, un cheval consomme généralement environ 5 à 10 gallons d’eau par jour, et plus s’il fait de l’exercice.
Les chauffe-réservoirs gardent l’eau sans glace et moins froide dans les climats hivernaux. Pour les réservoirs de stockage, les réchauffeurs avec des éléments qui reposent sur le fond de l’auge sont les plus sûrs. Avant le début de l’hiver, vérifiez que les chauffe-eau fonctionnent et ne transmettent pas de courant électrique dans l’eau. Protégez les cordons électriques dans un boîtier de protection en les faisant passer à travers des tuyaux en plastique ou en les fixant hors de portée des bouches inquisitrices. Dans les stalles, les seaux enfichables avec des cordons enroulés sont parfaits si vous avez suffisamment de prises électriques dans votre grange. Assurez-vous de sécuriser les fils électriques hors de portée des chevaux.
La participation est également très importante pour la santé physique et mentale. L’interaction sociale avec les autres membres d’un troupeau aide à minimiser les vices stables et autres problèmes de comportement.
ÉTAPE 6 : Minimiser le stress
Les chevaux peuvent devenir stressés par le transport, le surpeuplement, la cohabitation avec des chevaux non compatibles, ainsi que par des déficits nutritionnels – tout cela joue un rôle dans l’augmentation de la sensibilité de votre cheval aux maladies.
Le stress lié au transport est une cause connue de maladie respiratoire. Pendant qu’il est transporté dans une remorque avec la tête attachée pendant de longues périodes, votre cheval inhale des débris et des bactéries qui peuvent pénétrer dans ses poumons. À cela s’ajoute l’impact négatif du stress général sur la réponse immunitaire de votre cheval. Développez des stratégies pour rendre le voyage de votre cheval en remorque aussi calme et confortable que possible, en plus de fournir une ventilation optimale et de garder l’environnement de la remorque propre.
ÉTAPE 7 : Alimentation
Une bonne nutrition est importante pour garder votre cheval en bonne santé pendant les quatre saisons. Un régime à base de fourrage est ce que votre cheval a appris à manger, plutôt que de se charger de céréales et de concentrés. Le pâturage, le foin, les aliments complets granulés et la pulpe de betterave sont tous riches en fibres. Les suppléments de matières grasses (huile végétale ou son de riz) constituent un excellent moyen sûr de fournir des calories supplémentaires sans risque de surcharge glucidique des céréales. Lors de l’évaluation de la consommation de foin de votre cheval, assurez-vous de tenir compte de la quantité perdue par le vent et le piétinement, ce qui le rend désagréable.
Pour chaque degré sous le point de congélation, les besoins nutritionnels de votre cheval peuvent augmenter de 5 à 10 %. Le foin d’herbe de bonne qualité est fermenté par des microbes dans le gros intestin pour générer de la chaleur de l’intérieur, comme une chambre de combustion interne.
Dans tous les cas, il est utile de consulter votre vétérinaire au sujet de l’état corporel et de l’alimentation de votre cheval afin que son plan d’alimentation puisse être modifié pour tenir compte de toute carence ou de tout problème de santé spécifique.
ÉTAPE 8 : Soins dentaires de routine
Étant donné que les dents des chevaux éclatent continuellement et broient de la nourriture dure et squelettique, les molaires développent souvent des pointes acérées le long de leurs bords, les empêchant de se rencontrer correctement pour écraser les aliments. Pour favoriser une digestion efficace, faites vérifier les dents de votre cheval par votre vétérinaire au moins une fois par an afin qu’un travail correctif puisse être effectué au besoin. Une alimentation correctement broyée par les dents assurera une absorption maximale des nutriments.
Enlever les pointes acérées et les crochets éliminera également toute douleur dans la bouche du cheval lorsqu’il est monté; les problèmes dentaires sont souvent la cause de hochements de tête et d’autres comportements d’évitement.
ÉTAPE 9 : Soins du maréchal-ferrant
Pour rester aussi sain que possible, votre cheval doit avoir ses sabots régulièrement taillés. S’il est chaussé, ses chaussures doivent être réinitialisées ou remplacées à ce moment-là. Certains chevaux ont besoin d’être taillés toutes les quatre à six semaines, tandis que d’autres peuvent passer de huit à dix semaines entre les visites du maréchal-ferrant. Le taux de croissance des sabots dépend de la saison, de la quantité d’exercice et des tendances individuelles de chaque cheval. Les pieds qui poussent trop longtemps peuvent développer des problèmes qui créent de l’inconfort et de la douleur. Une coupe excessive en longueur ou en fréquence peut également entraîner des ecchymoses et de l’inconfort. L’objectif est de trouver un équilibre fin et adapté à chacun.
ÉTAPE 10 : Éducation
De toutes les étapes pour un cheval en meilleure santé, l’une des plus efficaces est de s’éduquer. Discutez avec votre vétérinaire et lisez des ressources réputées sur la santé des chevaux. Assistez à des programmes de formation continue parrainés par votre vétérinaire et posez des questions à des personnes compétentes dans l’industrie équine. De cette façon, vous en apprendrez continuellement plus sur la bonne gestion des chevaux afin de pouvoir apporter des améliorations. C’est l’attention portée aux moindres détails qui aide votre cheval à prospérer.
NANCY S. LOVING, DVM, est une vétérinaire équestre de performance basée à Boulder, Colorado, et est l’auteur de All Horse Systems Go.
Cet article a été initialement publié dans le numéro de mars 2015 du magazine Pet Yolo.
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