Nutrition hivernale pour votre cheval – Pet Yolo

Alors que les mois d’hiver arrivent, des journées plus courtes et des températures plus fraîches signalent aux plantes de ralentir et éventuellement d’arrêter leur croissance. Le vert luxuriant de votre pâturage commence à virer au brun. Cela signifie que moins de fourrage est disponible pour les chevaux au pâturage pendant l’hiver, et ce qui est présent manque de la nutrition trouvée pendant les mois les plus chauds. Alors, comment faire passer un cheval de l’herbe verte humide au foin sec ?

Où commencer

Le fourrage grossier est un ingrédient essentiel pour une bonne digestion. Le printemps et l’été offrent de grandes opportunités pour les chevaux de se livrer à des pâturages verts, car ils broutent périodiquement tout au long de la journée pendant la participation. Mais à mesure que l’herbe cesse de pousser et brunit, un cheval a probablement besoin d’autres sources de fourrage, et éventuellement d’un aliment complet ou d’un supplément de type grain.

Outre les pâturages, les sources typiques de fourrage grossier comprennent le foin ou les granulés d’aliments complets. Des sources de fibres alternatives sont disponibles, telles que les coques de soja, la pulpe de betterave, les coques de riz, les épis de maïs, la balle et la paille, mais elles ne permettent pas aux chevaux de « brouter » quelque chose toute la journée.

Au lieu de recevoir deux à trois repas relativement copieux sur une période de 24 heures, il est préférable pour un cheval d’avoir la possibilité de grignoter périodiquement tout au long de la journée et de la nuit. En général, les chevaux nourris en grande quantité en deux repas par jour ont tendance à avaler la nourriture en peu de temps, une heure ou deux au maximum. Cela se traduit par de longues périodes de jeûne jusqu’à l’arrivée du prochain repas, pouvant entraîner des ulcères ou des vices de comportement. Ce n’est pas du tout ainsi que le système digestif du cheval est censé fonctionner.

Pour garder votre cheval en bonne santé et en pleine forme, il est préférable de lui donner au moins 1½ à 2 % de son poids corporel en fourrage grossier (foin ou pâturage) chaque jour. Les athlètes équins actifs peuvent avoir besoin d’au moins autant de foin plus un supplément de type grain et/ou un supplément riche en matières grasses, comme de l’huile végétale ou du son de riz.

Soins dentaires pour chevaux

Le foin sec est considérablement plus difficile à mâcher que l’herbe fraîche. Cela signifie que l’attention portée aux détails, comme les soins dentaires, devient importante, non seulement pour que les chevaux puissent extraire le plus de nutriments de leur alimentation, mais aussi pour minimiser le risque de coliques par impact ou de diarrhée irritante provenant d’aliments mal mâchés.

Demandez à votre vétérinaire d’effectuer un examen dentaire approfondi au moins une fois par an, surtout pendant les mois d’hiver. Les pointes acérées peuvent être enlevées grâce à des procédures flottantes, de sorte que votre cheval est plus à l’aise pour mâcher et peut briser les tiges de foin. Cela améliore la digestibilité du fourrage.

Les chevaux âgés ont souvent besoin de soins dentaires particulièrement minutieux pour pouvoir tirer le meilleur parti de leur foin. Certains manquent tellement de dents qu’il peut être nécessaire d’offrir une bouillie de granulés d’aliments complets trempés.

Des calories supplémentaires peuvent également être ajoutées au moyen de granulés de pulpe de betterave trempés, qui sont riches en fibres et fournissent des calories supplémentaires sans danger pour un gardien plus difficile.

Ralentissez ce cheval glouton pendant l’hiver

Idéalement, un cheval à qui l’on offre du foin à volonté contrôlerait sa consommation, ne mangeant que ce dont il a besoin pour maintenir une condition physique parfaite. Mais certaines personnes n’arrêtent pas de manger et, comme chez les gens, un apport calorique excessif entraîne l’obésité.

La consommation d’aliments par les mangeurs voraces et les gardiens faciles peut être ralentie en utilisant une mangeoire lente. Ces systèmes d’alimentation sont constitués soit d’un conteneur accroché au mur, soit d’un système d’alimentation à caisse ou cadre posé au sol. Des grilles serrées ou de petits trous dans la mangeoire obligent un cheval à travailler pour extraire le foin. De nombreux filets à foin commerciaux à petits trous sont également disponibles avec des trous de 1½ à 2 pouces, mais certains poneys rusés peuvent avoir besoin de trous de 1¼ pouce ou même de 1 pouce.

Par rapport au fait de jeter des flocons de foin en vrac sur le sol ou dans une stalle, il faut un peu plus d’efforts et de temps à un cheval pour extraire le foin d’une mangeoire lente. Cela se rapproche plus du pâturage et raccourcit les périodes de jeûne entre les recharges, gardant l’estomac et les intestins de votre cheval dans un état plus sain. Pour ajouter aux avantages, il y a moins de gaspillage causé par un cheval qui piétine ou souille son foin, ce qui réduit alors les dépenses d’alimentation.

Pour les chevaux dans un grand terrain sec, une alternative consiste à utiliser un manchon en maille qui s’adapte autour d’une grosse balle de foin. (Les chevaux doivent être pieds nus s’ils les utilisent pour éviter de s’emmêler une chaussure.) Le « double ensachage » de la balle de foin dans une mangeoire à filet réduit encore la taille des mailles et rend plus difficile l’extraction du foin.

Certains chevaux trouvent comment maximiser la quantité qu’ils peuvent tirer des trous et auront besoin du sac d’alimentation lent suspendu aux chevrons de la stalle sur une corde de rupture pour empêcher le cheval de le caler contre une surface ferme et d’accélérer son alimentation.

Nutriments supplémentaires pendant l’hiver

Un équilibreur de ration est un bon complément à fournir aux chevaux qui passent du pâturage au foin. Ce sont des granulés de vitamines / minéraux alimentés à partir d’un grand sac généralement à 1 à 2 livres par jour et sont parfaits si votre cheval n’a pas besoin de calories supplémentaires provenant des céréales. Consultez votre vétérinaire au sujet de l’équilibreur de ration le plus approprié à votre région.

La vitamine E est un ingrédient nutritionnel clé pour tous les chevaux. Un apport insuffisant en vitamine E peut causer des problèmes musculaires, neurologiques ou du système immunitaire et, à tout le moins, affecter les performances. Cette vitamine peut être déficiente pour les chevaux qui n’ont pas accès à l’herbe verte, car elle a tendance à se dissiper lorsque le foin est séché après la coupe et la mise en balles.

Une étude canadienne a démontré que les chevaux ayant accès aux pâturages pendant les mois d’été avaient des concentrations plasmatiques de vitamine E supérieures de 63 % à celles des chevaux non au pâturage qui ne consommaient que du foin ou des aliments granulés. Ceci est particulièrement préoccupant pour les jeunes chevaux en pleine croissance ainsi que pour les chevaux adultes et sportifs.

De plus, les chevaux qui sont complétés par des régimes riches en graisses pour améliorer l’apport calorique peuvent être déficients en vitamine E si elle n’est pas complétée en tant qu’antioxydant avec la graisse. Le meilleur supplément de vitamine E à utiliser est le d-alpha-tocophérol, une vitamine E naturelle qui est facilement absorbée.

La vitamine A ou le carotène peuvent ne pas être présents en quantités adéquates si les chevaux sont nourris avec des lots plus anciens de foin ou de foin qui a perdu sa couleur verte. La plupart des aliments commerciaux contiennent suffisamment de vitamine A, donc l’alimentation de petites quantités d’aliments granulés est susceptible de fournir un apport suffisant en vitamine A.

Un désir insatiable de fibres peut amener les chevaux ayant un accès limité aux pâturages ou au fourrage à consommer la terre ou la litière qui les entoure. Cela peut entraîner des coliques de sable ou des coliques d’impact. L’utilisation de fibres de psyllium nourries pendant six ou sept jours consécutifs chaque mois aide à nettoyer les intestins du sable et de la saleté ingérés.

L’apport de sable et de saleté peut être évité en premier lieu avec des systèmes d’alimentation qui limitent l’accès à la saleté, tels que des tapis en caoutchouc, ou en utilisant la méthode d’alimentation lente.

Le sel est un ingrédient alimentaire important pour tout cheval. Prévoyez un bloc de sel auquel votre cheval peut accéder volontairement. C’est plus sûr que d’ajouter du sel à la nourriture, car tout excès de sel est simplement uriné, ce qui fait plus de travail pour les reins.

Dans certaines régions du pays, le sol peut être pauvre en sélénium, entraînant une carence en foin. Vérifiez auprès de votre vétérinaire avant de compléter avec du sélénium, car une supplémentation excessive peut causer de graves problèmes de toxicité.

Et enfin, n’oubliez pas de fournir beaucoup d’eau propre et non gelée à votre cheval en hiver. L’eau est considérée comme un nutriment important pour la digestion, empêchant les aliments secs et fibreux d’avoir un impact sur les intestins et permettant à tous les processus métaboliques de fonctionner comme ils le devraient. Si votre eau a tendance à geler, les seaux enfichables ou les chauffe-réservoirs conçus pour réchauffer l’eau en toute sécurité sont votre meilleur choix.

Booster l’alimentation de votre cheval pendant l’hiver

Avec un peu de bon sens et de créativité, vous pouvez trouver des moyens pour les chevaux pendant les mois d’hiver d’acquérir leur alimentation plus en accord avec les tendances naturelles d’alimentation lente pour optimiser la santé intestinale. La capacité de manger de petits repas intermittents tout au long de la journée fait également des merveilles sur la santé mentale et le comportement d’un cheval.

Cet article sur la nutrition hivernale de votre cheval est paru dans le numéro de novembre/décembre 2020 du magazine Pet Yolo.