Atteindre la symétrie avec un cheval unilatéral – Pet Yolo

Quelle que soit la discipline dans laquelle vous montez, il y a de fortes chances que vous ayez rencontré un cheval décrit comme « unilatéral ».

Tout comme les humains, qui préfèrent généralement utiliser leur main droite ou gauche pour les tâches quotidiennes, les chevaux peuvent être naturellement à droite ou à gauche. Cela se traduit par le fait d’être plus équilibré dans un sens que dans l’autre. Par exemple, ils prennent facilement une avance mais auront du mal – ou éviteront complètement – de prendre l’initiative non dominante, ce qui est difficile et déséquilibré s’ils l’obtiennent. Ou, ils deviennent inquiets et tendus lorsqu’on leur demande de travailler sur leur côté non dominant.

En plus des inclinaisons naturelles, les autres causes courantes d’unilatéralité chez les chevaux sont la boiterie, l’ajustement de la selle, le déséquilibre du cavalier et les méthodes d’entraînement.

Si certains chevaux sont tout naturellement « ambidextres » et se déplacent aussi bien des deux côtés (ce qui est tout aussi rare chez les chevaux que chez les humains), la majorité des chevaux peuvent bénéficier d’exercices leur permettant d’apprendre à se déplacer facilement et efficacement sur leur dos. côté non dominant.

Mais les méthodes traditionnelles d’entraînement d’un cheval unilatéral peuvent ne pas être aussi utiles que nous le pensions. En fait, selon Wendy Murdoch, la clinicienne basée en Virginie, connue dans le monde entier pour sa perspicacité sur la biomécanique et l’anatomie du cheval et du cavalier, il existe plusieurs mythes entourant l’entraînement du cheval unilatéral.

« Au fil des ans, nous avons acquis de nouvelles informations sur l’apprentissage et le fonctionnement du cerveau pour aider nos chevaux à développer la symétrie et l’équilibre », dit-elle. « En utilisant ces approches, nous pouvons les aider à gagner en confiance et en athlétisme, quelle que soit la discipline qu’ils pratiquent. »

Une nouvelle approche

Jetons un coup d’œil à certains mythes courants et à de nouvelles façons d’aider nos chevaux à devenir plus équilibrés.

Mythe 1 : Les chevaux doivent être entraînés des deux côtés de manière égale car le cerveau équin ne transfère pas les informations d’un côté à l’autre.

Fait : La recherche a montré que le corps calleux, la partie du cerveau qui permet le partage et la transmission des messages entre les hémisphères droit et gauche, est aussi complètement développé chez les chevaux que chez les humains. Cela signifie que les chevaux ont des connexions inter-hémisphères, de sorte qu’ils peuvent effectuer une action d’un côté du cerveau ou du corps et que les connaissances seront transférées de l’autre côté.
Le mythe nous disait que les chevaux n’avaient pas la capacité de transmettre des informations de l’hémisphère gauche à l’hémisphère droit. C’était aussi l’intention de devoir « entraîner les deux yeux » (travailler des deux côtés du cheval) car on croyait que chaque œil voyait des choses différentes et ne pouvait pas transférer d’informations.

Il s’avère que les chevaux ont plus de connexions oculaires croisées que les humains. Plutôt que d’attribuer les défis de l’utilisation du côté non dominant à une connexion incomplète dans le cerveau du cheval, il est plus juste de le décrire comme le sentiment que vous ressentez lorsque vous essayez d’écrire avec votre main non dominante.

Mythe 2 : Les chevaux doivent être entraînés à plusieurs reprises du côté non dominant pour les rendre plus équilibrés.

Fait : Les chevaux qui luttent pour l’équilibre dans la direction difficile assimileront difficile à inquiétant ; si nous nous surentraînons continuellement, nous renforçons les schémas existants et fatiguons le côté difficile. Cela peut activer la zone de survie du cerveau, ce qui entraîne un cycle d’approfondissement où l’apprentissage de nouvelles choses devient de plus en plus difficile. Le mythe était que la répétition faciliterait le côté difficile, mais elle renforce et renforce en fait les mouvements incorrects.

Mythe 3 : Les chevaux évitent de travailler d’un côté parce qu’ils sont paresseux, évasifs ou têtus.

Fait : Travailler du côté non dominant est pour le moins inconfortable, et cela peut même être effrayant pour un cheval profondément déséquilibré. L’objectif du cheval est de garder ses pieds sous lui, donc être obligé de se déplacer du côté déséquilibré peut entraîner des actes d’auto-préservation pour éviter les blessures causées par la chute.

Causes courantes du côté équin

En plus des tendances naturelles de côté chez les chevaux, voici quatre coupables communs.

• Boiterie : La perte de suspension est souvent le premier signe de déséquilibre causé par la boiterie, car le cheval cesse de pousser aussi fort avec le membre affecté pour éviter l’impact plus élevé nécessaire pour une foulée plus élastique.
• Ajustement de la selle : Si un cheval se déplace correctement sur une ligne droite mais commence à tomber ou à tomber en cercles, il peut s’éloigner de la douleur créée par la pression de la selle sur un côté de son dos.
• Influences du cavalier : Les problèmes de côté humain et de déséquilibre peuvent amener les chevaux à se déplacer différemment (lire : asymétriquement) pour rester en équilibre sous le cavalier. Si le cheval se déplace mieux avec un autre cavalier, c’est une indication évidente que le déséquilibre est d’origine humaine.
• Approches d’entraînement : si un cheval est entraîné principalement d’un côté en raison d’exigences spécifiques à la discipline, telles que des chevaux de course se déplaçant dans une direction sur la piste, le cheval peut développer un mouvement asymétrique.

Solutions équilibrées

Pour aider à équilibrer le cheval, commencez par travailler au sol. « En général, si votre cheval a du mal à faire des étirements ou des mouvements simples de manière égale des deux côtés pendant que vous travaillez au sol, il ne sera certainement pas en mesure de maintenir l’équilibre lorsque vous êtes sur le dos », explique Murdoch.

Elle suggère de faire des exercices de base et des exercices d’étirement dans Activate Your Horse’s Core par Hilary Clayton, DVM, Ph.D.

Roulez de facile à difficile

L’enseignement de Murdoch implique les termes « côté facile » et « côté pas si facile », car elle emmène les cyclistes dans un processus consistant à remarquer comment leur corps bouge et se sent du côté facile, puis à effectuer le mouvement du côté pas si facile. côté.

Les chevaux répondent à la même méthode. « Travaillez d’abord avec le cheval sur son côté facile », explique Murdoch. « Ressentez et observez ce qui fonctionne bien et correctement de ce côté-là. Commencez par la marche et décomposez le mouvement en étapes individuelles. Ensuite, passez de l’autre côté et observez ce qui est différent.

Vous pouvez découvrir, par exemple, que du côté facile, votre cheval reste droit dans le coin et ne se penche pas. Du côté moins facile, il commence à baisser son épaule intérieure parce qu’il raccourcit son pas en arrière puis sa tête doit remonter pour s’équilibrer.

« Lorsque vous passez d’un côté facile à un côté moins facile, restez curieux et explorez », dit-elle. « Que fait-il du côté facile qu’il ne fait pas du côté difficile? » Et soyez très conscient si vous vous tendez ou si vous retenez votre souffle du côté le plus difficile, télégraphiant inconsciemment que ce mouvement sera difficile à faire.

Conseils pour équilibrer le cavalier

« Le déséquilibre du cavalier est un facteur énorme qui affecte l’équilibre et le mouvement du cheval », explique Murdoch.

Vous pouvez améliorer cela même de petites manières, par exemple en passant votre brosse à dents dans la main opposée, en nettoyant les étals avec le râteau du côté opposé et en écrivant la liste de courses avec votre main non dominante.

Pour mieux identifier les domaines qui peuvent être améliorés, Murdoch suggère les idées suivantes.

Wii Fit Balance Board et jeux : Wii Fit évalue l’équilibre et la symétrie des deux pieds. S’il y a plus de poids d’un côté, cela se traduit souvent par un poids plus important de cet étrier que de l’autre.
Il existe également des planches d’équilibre low-tech sur lesquelles vous pouvez vous tenir debout, même en regardant la télévision, pour vous entraîner à améliorer votre symétrie.

Longueur des étriers : si les étriers mesurent la même longueur lorsqu’ils sont suspendus à la selle sur un support, mais qu’un semble plus long lorsqu’un cavalier est monté, cela peut arriver parce que 1) la selle est tordue, 2) le cheval a tourné sa cage thoracique (souvent en réponse à la pression du côté opposé de son dos) ou 3) le cavalier est tordu.

Photos : analysez des photos de vous-même pour évaluer l’équilibre et l’alignement. Les boutons de votre chemise sont-ils perpendiculaires au sol ou penchent-ils dans une direction ? Placez une règle droite sur vos épaules. Sont-elles parallèles ? Faites de même le long de votre ceinture : vos hanches sont-elles au même niveau ?

Dans les activités quotidiennes, faites prendre conscience de la répartition inégale du poids et des mouvements habituels (mais pas nécessairement efficaces), tant chez le cheval que chez le cavalier. « Si le cavalier n’est pas équilibré sur les deux pieds, le cheval devra compenser en se rapprochant ou en s’éloignant de la charge », explique Murdoch. « De même, si le cheval est déséquilibré, le cavalier suivra le schéma déséquilibré du cheval, même si c’est à un niveau subconscient. »

En fin de compte, l’objectif est que l’équitation devienne une danse et un partenariat fluide.

Contributeur primé à Pet Yolo et auteur de Advanced Western Riding (I-5 Publishing), Kara L. Stewart aime explorer des moyens efficaces de travailler avec les capacités naturelles du cheval. Elle réside dans le centre de la Californie avec son ancien Arabe, Eddie.

Cet article a été initialement publié dans le numéro de mars 2016 du magazine Pet Yolo.